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20 years ago, the restoration of the jungle law in Russia

août 19, 2011

20 years ago
the restoration of the jungle law in Russia

Friday, 19 August 2011

After a meeting in 1983 held in 10 Downing street with Mikail Gorbatchev, then leader of the Soviet communist party, Miss(today Lady) Thatcher had said this is a man with whom we can work. The “Iron Lady” was right in her judgement on a man who was the gravedigger of the first socialist experience in the history, ended in 1991 with the collapse of the socialist regimes in eastern Europe and the Soviet Union. I remember very well this day of 19 of August 1991 when for the first day of holiday in USA, I looked in the TV the footages of the drunk Boris Eltsine clinging on a tank in the middle of the Red Place in Moscow. While the drunk Boris Eltsine achieved his reactionary putsch, Mikhail Gorbatchev and his late wife, raïssa were in holiday in their Datcha on the Crimea Sea.

The reactionary putsch of the drunk Boris Eltsine made up with the imperialist powers put an end to 74 years of the first revolution in the history which had claimed that all powers should be in the hands of the oppressed and exploited layers. Since the collapse of the Soviet union and the European socialist bloc, the imperialist camp haven’t missed occasion to cry victory, to put out bunting and to jubilate. After the collapse of the Soviet Union, we have seen flourishing an apologetic and idyllic literature proclaiming the end of the history with the final triumph of the capitalism over the communism. After the collapse of the Soviet Union, and the lack of counter-weight in the international relationships, the coveted countries of the Third world, ie that having natural resources and strategical stance, become easy prey to USA and its european stall ites. For instance, the dismantlement of the federation of Yugoslavia in many ethical and religious entities, and the Nato’s war against Serbia and Milosevic’s regime were the logical consequence of the disappearance of a counter-weight in the international relationships and the collapse of the Soviet Union and the socialist regimes in eastern Europa. Afghanistan’s war of 2001 and Irak’s war in 2003 wouldn’t possible if the Soviet Union was still alive.

Undoubtedly, after the collapse of the Soviet Union, the capitalist over the world and the reactionary forces inside the capitalist states and the dominant ideology and the reformist parties have been reinvigorated and reinforced. After the collapse of the Soviet Union, the triumph of the archeo liberalism as ideology in the eighties of the 20 st century and the so-called “war on the terror”, an ugly story created of nothing push the political establishment and the government either in Europe or in the USA to implement reactionary policies allowing hyper- and militarization accumulation especially int the new states “liberated” from the communist “dictatorship”, and the sacking of the public budgets and the strengthen of repressive policies. After the collapse of the Soviet Union, the imperialist and capitalist coalition invented a new foe and a new millennial ideology based upon race and culture in order to divert to class struggle and to social contradictions, and to the poverty of the overwhelming layers of the society. The immigrant and the Muslims become the new scapegoat doomed to fill the place of the old foe, the communist depicted as a man running away with a knife within the teths. The collapse of the Soviet Union boosted massively a static vision of the world allowing the watchdogs and smug apologists for capitalism to claim that their system is the best one and represents the Everest of achievement. But these smug apologists didn’t ask themselves about the impoverishment and the profits and the widening of the gap between the richest and the poorest. According to certain estimations, the c absolute poverty hits one-fifth of the world population while the fortune of the 200 richest people is larger than the combined income of the poorest 2,4 billion.

In conclusion, let’us look to Russia now after the fall of the Soviet Union and the ensuing “democratization” of the Eastern Europe. After the collapse of the Soviet Union, the people of Eastern bloc lost all the gains of the Communist period and the so-called democratization transformed into impoverishment and the dismantlement of the entire structure of social welfare from which had been beneficiaries for decades. 20 years after the collapse of the Soviet Union, Russia become today a country resembled to a Third world country with a high rate of criminality, a high rate of, a high rate of unemployment and more than 75 millions living languishing in the poverty while there was barely under 2 millions people living under the international poverty at the time of the Soviet Union. Poland, Hungary, Bulgaria and the other countries of the eastern people followed suit. This impoverishment of the people in eastern bloc is combined with the wealth concentration in few hands with the increase of the billionaires and the margin of profit for European corporations and US. According the estimation, since the collapse of the Soviet Union, Russa’s population is on the decrease of 6 million dwellers.

FAOUZI ELMIR

Key words: Soviet Union, restoration, capitalism, poverty, eastern bloc

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Lumpenprolétariat, agent de dissolution des sociétés capitalistes

août 13, 2011

Lumpenprolétariat du XXIème siècle, agent de dissolution des sociétés capitalistes occidentales

samedi 13 août 2011

Les émeutes de ces derniers jours en Angleterre, berceau du capitalisme occidental et de l’idéologie démocratique moderne et le premier laboratoire européen des idées archéo-libérales appliquées par Madame Thatcher, se révèlent d’une portée considérable à condition de les replacer dans la suite de la « crise financière » de septembre octobre 2008 et dans le cadre des événements et des convulsions qui ont secoué le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord au début de cette année 2011 et qui arrivent aujourd’hui sur les rivages de l’Europe. En quoi, disons-nous, les émeutes d’Angleterre sont des événements importants qui méritent un examen attentif, car, c’est la première fois depuis le XIXème siècle qu’un pays capitaliste et n’est pas n’importe quel pays capitaliste est frappé par une violente et une vraie révolte menée par le lumpenprolétariat du XXIème siècle, composé de jeunes désoeuvrés parqués dans des ghettos et reclus dans des « quartiers sensibles » que les classes dominantes, leur propagande politique et les chiens de garde de l’ordre établi s’ingénient à les présenter comme des classes dangereuses, comme des criminels et des gens « asociaux » et « anormaux ».

Si l’on essaie de chercher les raisons profondes qui sont à l’origine des émeutes ayant secoué l’Angleterre ces derniers jours, le premier constat qui s’en dégage est qu’elles ne sont pas dues comme aiment le ressasser les responsables politiques britanniques, à une horrible horde de criminels et à l’émergence du phénomène de gang et du gangstérisme mais elles ont été plutôt provoquées par 30 ans de nihilisme archéo-libéral et de révolution conservatrice menée par Madame Thatcher après sa prise du pouvoir en 1979 pour qui tous les maux de la société sont le fait de « l’État Providence » qui a faussé les sacro saintes règles du jeu du marché et qui a engendré, par sa politique de redistribution, une société d’assistés présentés par les mass media contrôlées par le grand capital et par les politicards corrompus et asservis, comme le seul responsable du déficit public des budgets des États, de l’alourdissement des impôts des riches tentés de partir de chez eux et des charges sociales qui grèvent dangereusement la compétitivité des entreprises. Dire que les émeutes anglaises ont été préparées souterrainement par 30 ans de thatchérisme et de blairisme qui en est la version soft ne suffit pas à lui seul à expliquer ce qui s’est réellement passé en Angleterre ces derniers jours, car elles ont révélé un phénomène inconnu jusqu »alors mais beaucoup plus dangereux pour les tenants de l’ordre établi, la désintégration et la dissolution de la société anglaise et plus généralement de toutes les sociétés capitalistes occidentales qui n’auront plus affaire cette fois-ci à des syndicats et partis politiques réformistes et parfaitement intégrés mais à un lumpenprolétariat d’un nouveau genre qui est prêt à tout et qui possède tous les moyens pour mettre à mort le système actuel.

La société capitaliste comme toute société de classe est une société artificielle maintenue artificiellement par une classe dominante qui recourt à la manipulation mentale des dominés pour les maintenir dans leur état de domination et qui dispose de toute une panoplie de moyens techniques et humains et d’un arsenal de stratagèmes fondés alternativement sur les contraintes physiques, psychologiques et symboliques. L’arme redoutable à laquelle ont toujours recouru les bourgeoisies européennes et leurs laquais, les politicards corrompus et asservis, pour maintenir la « cohésion sociale », est celle de diviser la société pour mieux régner en dressant les différentes couches de la société les unes contre les autres. Le dernier stratagème en date, devenu l’arme favorite par excellence des bourgeoisies européennes et américaine est l’instrumentalisation du religieux, la mise en scène du terrorisme islamique et la propagation à grande échelle de l’islamophobie pour provoquer la peur, la méfiance mutuelle entre les membres d’une même société.

Tous ces stratagèmes utilisés jusqu’ici pour manipuler le psychisme humain ont bien fonctionné mais ils se révèlent auourd’hui inadaptés et inefficaces face à l’émergence à grande échelle d’une nouvelle classe, le lumpenprolétariat interethnique dans les grandes métropoles capitalistes en Europe et aux Etats-Unis, une couche sociale qui est complètement réfractaire à la propagande politique des bourgeoisies capitalistes et à leurs innombrables moyens de manipulation et de contraintes physiques et psychiques. Car, si tous les moyens et tous les stratagèmes employés par les bourgeoisies et les capitalistes ont marché jusqu’ici, c’est parce que leurs destinataires et leurs victimes appartiennent à des classes moyennes et à des couches sociales ayant été fortement endoctrinés par l’institution scolaire et possédant un niveau moyen d’instruction. Or, le lumpenprolétariat du XXIème siècle est formé de groupes analphabètes ayant déserté l’école très jeunes sans savoir ni lire ni écrire ni compter. En revanche, ce qui caractérise ce lumpenprolétariat du XXIe siècle, c’est sa parfaite maîtrise des nouvelles technologies de communication à distance, notamment les réseaux sociaux de communication qui lui permettent de se mobiliser rapidement, de communiquer à distance et d’établir une stratégie et une tactique visant à coordonner des actions à l’échelle d’un territoire national voire à l’échelle d’un continent tout entier. Il n’est pas exclu que le prochain soulèvement de ce lumpenprolétariat se fasse instantanément non pas à l’intérieur d’un seul pays mais dans l’ensemble des pays européens voire même des territoires lointaines comme ceux des Etats-Unis et du Canada. C’est cette nouvelle classe, le lumpenprolétariat dont parle Marx qui est en train de bouleverser la donne et qui est en train de creuser la tombe des capitalistes, des bourgeoisies et de leurs laquais, les politicards en Europe et aux Etats-Unis et ce ne sont pas vraiment ces procédés ridicules et somme toute dérisoires, par exemple en mobilisant 16000 policiers dans les rues de Londres ou en coupant facebook, Twitter ou blackberry, qui vont empêcher l’implosion et la dissolution des sociétés capitalistes.

FAOUZI ELMIR

Mots-clés : émeutes, Angleterre, sociétés, capitalisme.

ERE DES REVOLUTIONS:LE COMPTE A REBOURS A COMMENCE

mars 10, 2011

ÈRE DES RÉVOLUTIONS:
LE COMPTE À REBOURS A COMMENCÉ

« Ce texte est ue version abrégée d’un article qui sera publié sur notre site internet à partir du 19 mars. »

Comment expliquer les « révolutions arabes » et la montée des contestations sociales et politiques dans le monde arabo-musulman ? Cette question est d’une importance capitale, car pour y répondre correctement, il faudra impérativement abandonner le terrain de l’empirisme simpliste qui envahit le monde actuel au profit d’une approche dialectique des événements qui secouent actuellement la région du Moyen Orient et d’Afrique du Nord. À écouter les sirènes de la propagande politique dans l’Occident capitaliste, les convulsions moyen-orientales expriment les aspirations des peuples arabes et musulmans à une démocratie à l’occidentale. Non seulement, cette affirmation est fausse mais elle recèle au fond une pensée foncièrement raciste et un ethnocentrisme exacerbé propre à un Occident qui s’érige en modèle pour les autres peuples de la planète considérés, pour reprendre un terme à connotation ethnologique et anthropologique, comme des peuples « sans histoire », des peuples mineurs incapables de penser par eux-mêmes, de choisir leur propre voie et d’inventer leur propre modèle politique et les institutions qui correspondent le mieux à leurs propres aspirations. La volonté de George Bush de faire du Moyen Orient un havre de démocratie et sa guerre contre le régime de Saddam Hussein sous le prétexte fallacieux d’instaurer un régime démocratique dans ce pays témoignent si besoin est de la persistance de ce fonds raciste et ethnocentriste de l’Occident capitaliste. Sans doute, dix ans après l’invasion de l’Afghanistan et huit ans de l’Irak, les peuples arabes qui se soulèvent aujourd’hui en masse contre leurs tyrans et les régimes soutenus et aidés par l’Occident capitaliste, ont-ils eu le loisir et le temps nécessaire pour voir et constater de visu à quoi rime la démocratie à l’Occidentale.

Pour mieux comprendre la portée des événements du Moyen Orient et les soulèvements en masse des peuples arabo-msulman, on ne peut pas faire l’impasse d’un système qui dure depuis deux siècles et qui a bouleversé de fond en comble la vie matérielle des hommes, en l’occurrence le mode de production capitaliste et son rejeton, l’impérialisme. Disons d’emblée, le système capitaliste, comme tout organisme vivant, est un système qui a fait son tems et qui arrive aujourd’hui à la fin de son cycle naturel et il est tout à fait normal qu’il meure de sa mort naturelle, car rien dans notre monde d’ici-bas n’est éternel. La féodalité n’est-elle pas morte après presque mille ans d’histoire ? Vu sa nature intrinsèque et son mode de fonctionnement, Il est d’ailleurs étonnant que le capitalisme, un système contre nature, ait pu survivre à toutes les crises et à toutes les convulsions qui ont émaillé son histoire. Si vous lisez ou si vous écoutez les discours des classes dominantes en Europe et aux Etats-Unis depuis deux cents ans, celles-ci n’ont qu’n seul mot à la bouche, la crise. Puisque le capitalisme est un système en crise permanente et endémique, à quoi bon s’accrocher à un système qui dure depuis plus de deux siècles ? Les hommes sont –ils sado-masochistes à ce point pour perpétuer un tel système mortifère ?
On comprend aisément le désespoir et le désarroi de tous ceux qui s’accrochent à un système qui rend son âme, qui ne réalisent pas que le capitalisme est fini et qu’il ne faut pas s’attendre à un miracle de dernière heure pour retarder sa fin promulguée. Annoncer la mort du capitalisme n’est pas un événement extraordinaire dans la vie des hommes, car elle est conforme à la dure loi de l’évolution, au principe de la négation dialectique qui veut que toute chose recèle en elle-même les facteurs de sa négation, et que les anciens organismes soient remplacés par de nouveaux organismes. Mais un organisme ancien ne disparaît jamais, sa disparition signifie tout simplement sa transformation en une autre chose et sa transformation ne s’opère jamais dans un néant absolu. Sans négation des choses anciennes, point de changements tant qualitatifs que quantitatifs, point de vie, point de sociétés. La négation est donc une étape incontournable et ce n’est qu’après l’étape de cette négations, c’est-à-dire lorsque la chose nouvelle a remplacé l’ancienne, que l’évolution peut se produire.

La période historique dans laquelle nous entrons aujourd’hui ou plutôt nous sommes entrés depuis trente ans, ressemble à bien des égards à l’ère des révolutions qui a suivi la révolution française, qui a duré environ cinquante ans et qui a permis en fin de compte à la bourgeoisie de mettre en place les structures de sa société de classe et de se consolider. Nous nous trouvons à présent dans la même configuration historique qu’il y a deux siècles mais à la différence de l’ère des révolutions du début du XIXème siècle, le monde s’achemine non pas vers une démocratie à l’occidentale, c’est-à-dire une mascarade et une technique bien commode pour maquiller l’exploitation capitaliste mais vers un monde nouveau fondamentalement différent de celui dans lequel nous avons vécu jusqu’ici. Dire que les « révolutions arabes » traduisent les aspirations des peuples arabo-musulmans à une démocratie à l’occidentale comme le claironnent les sirènes de la propagande capitaliste occidentale, est tout simplement un non sens logique et historique, car cette affirmation est contraire à la tendance générale du mouvement et à tous les lois et principes régissant le monde de la nature et de la société, à savoir la loi de l’évolution, la loi de la conversion réciproque entre le changement quantitatif et le changement qualitatif, la double négation ou le mouvement ascendant en spirale et enfin la loi du remplacement de l’ancien par le nouveau.

Les classes dominantes dans l’Occident capitaliste savent pertinemment que ce qui est arrivé hier à leurs créatures arabes, les Ben Ali, les Moubarak, les Kadhafi, peut leur arriver du jour au lendemain, qu’ils ne sont de ce fait nullement immunisés contre un retournement de situation et qu’ils peuvent être à leur tour balayés par des révoltes populaires semblables à celles qui se déroulent actuellement dans le monde arabo-musulman. Une révolte peut survenir à tout moment et elle peut rapidement dégénérer en révolution dès le premier mort en sachant pertinemment qu’une révolution n’est pas quelque chose que l’on programme à l’avance autour d’un dîner, dans les coulisses, dans les antichambres ou dans des réunions de cellules. Une révolution est comme un volcan, peut éclater à n’importe quel moment sans prévenir, face à laquelle les classes dominantes et exploiteuses ne peuvent rien faire et cela malgré les moyens répressifs, policiers et militaires dont elles disposent.

FAOUZI ELMIR

Mots-clés : révolution, capitalisme, crise, dialectique

ERIC CANTONA,LES BANQUES…ET LA REVOLUTION

novembre 26, 2010

CANTONA, LES BANQUES…ET LA RÉVOLUTION

 

Alors que les « sommités » intellectuelles et les philosophes de supermarché (Onfray, Bruckner, Ferry) font leur choux gras avec leurs thèmes racoleurs et vendeurs sur le mariage, la famille et le phallus, ironie de l’histoire, c’est un ancien footballeur, Eric Cantona, qui propose ses propres recettes pour « faire sauter » le système capitaliste. Eric Cantona qui appartenait à une corporation qui n’est pas réputée pour être un parangon de culture et d’intelligence, lance un pavé dans la mare en appelant les millions de grévistes et de manifestants d’opter pour d’autres méthodes plus efficaces pour faire entendre leur voix et pour défendre leurs revendications, retirer leur argent dans les banques et vider leurs comptes bancaires.

 

Ces propos d’Eric Cantona diffusés sur Internet en se tapant la tête non pas contre le ballon rond mais contre le mur l’argent, tombent à point nommé quand on sait  avec quelle énergie et quel empressement les gouvernements européens s’emploient pour sauver aujourd’hui l’Irlande comme hier la Grèce d’une faillite annoncée et pour trouver les sommes qu’il faut pour renflouer les caisses des banques et des institutions financières. C’est tout l’honneur d’Eric Cantona de pointer du doigt le pouvoir de l’argent dans non sociétés actuelles mais à écouter attentivement ses déclarations, on se rend vite compte que ce n’est pas le nouveau Che qui est arrivé et qu’il est loin d’être Lénine, Mao ou Castro du XXIème siècle. Contrairement aux apparences trompeuses et à tous les commentaires qui circulent sur la toile et dans les mass media, Eric Cantona n’a nullement l’intention de chambouler le système en place ou de changer quoi que ce soit aux structures du système capitaliste et encore moins de faire la révolution. Quand on écoute bien ce que dit Eric Cantona, il n’est pas question d’envoyer aux oubliettes de l’histoire et de débarrasser les hommes et l’humanité toute entière d’un système où, deux siècles après, les hommes se demandent tous les matins en se levant comment ils vont pouvoir manger, et Cantona est bien placé pour le savoir, et comment ils vont se loger, en sachant que la nourriture et le logement sont les deux besoins basiques de tout être humain malgré les richesses colossales mais malheureusement accaparées par une poignée de profiteurs et d’exploiteurs. Ce que propose en fait Eric Cantona, ce n’est pas d’en finir une fois pour toutes avec un système destructeur et ravageur ayant ravalé les êtres humains au rang d’une simple marchandise mais de donner quelques idées aux syndicats et de suggérer de nouvelles méthodes et de nouveaux procédés plus efficaces que les manifestations festives et les défilés carnavalesques face à l’offensive du capital et des gouvernements en place qui servent ses intérêts.  

 

Eric Cantona, malgré l’audace de ses idées et l’intérêt indéniable de ses déclarations publiques, se trompe lourdement sur le centre névralgique du système capitaliste qui n’est pas les banques mais la propriété privée des moyens de production, qui est la condition sine qua non de l’exploitation de la force du travail et de la production de la plus-value, de la reproduction simple et élargie du cycle de la production et de la consommation par la masse et le peuple des produits de la déchetterie industrielle. Les propos d’Eric Cantona auraient été plus crédibles s’il avait appelé les vrais producteurs de la plus-value, c’est-à-dire le monde du travail, à cesser le travail pendant 15 jours, trois semaines ou un mois comme en mai 68. Eric Cantona aurait mieux fait de se demander pourquoi, encore aujourd’hui, 42 ans après, le spectre de mai 68 continue à hanter le sommeil de la bourgeoisie, des capitalistes et des gouvernements qui leur sont inféodés. On ne sait pas si Eric Cantona a lu les affichettes placardées dernièrement par l’UMP et le Medef sur les murs des grandes villes durant les dernières grèves pour défendre la retraite à 60 ans, mais le slogan « stop les grèves » en dit long sur le centre névralgique du système capitaliste qui n’est nullement, contrairement à ce que croit Eric Cantona, les banques mais le lieu de travail, les usines et les entreprises, ces camps de concentration spécialement aménagés pour l’extorsion de la plus-value à tous ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre moyennant un salaire, cette fiction et cette supercherie qui font croire au salarié qu’il est payé à sa juste valeur alors que la fiche de paie n’a qu’un seul but: permettre à l’exploité de se soumettre à la dictature patronale et de se reproduire biologiquement pour revenir le lendemain sur le lieu de son exploitation.

 

FAOUZI ELMIR

 

Mots-clés : Eric Cantona, banques, révolution