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La Libye et la guerre psychologique de l’impérialsime occidental

août 25, 2011

La Libye et la guerre psychologique internationale de l’impérialisme occidental

jeudi, 25 août 2011

Ça y est, Tripoli est tombé entre les mains des rebelles libyens et c’est la fin du règne du colonel Mouammar Kadaffi qui règne sur ce pays de six millions d’habitants et dont les richesses pétrolières sont aujourd’hui l’objet de la guerre coloniale menée par l’impérialisme occidental via son bras armé, l’OTAN et par marionnettes autochtones interposées représentées par le CNT, Conseil National transitoire. Si le naïf Kadhafi n’avait pas abandonné son programme nucléaire et avait renoncé à la fabrication à terme de la bombe atomique, comme arme de dissuasion des pays du Tiers Monde convoités pour ses richesses pétrolières, les impérialistes et leurs affidés autochtones n’auraient jamais osé mettre le pied sur le sol de la Jamahiriya. Il y a fort à parier que si l’Iran n’avait pas résisté sur son programme nucléaire, ce pays aurait été envahi depuis bien longtemps par les impérialistes aidés comme toujours par une élite autochtone arriviste, opportuniste, affairiste et corrompus.

La guerre coloniale menée aujourd’hui contre la Libye par les impérialistes occidentaux était en réalité une guerre programmée bien avant le 17 févier 2011et des opérations militaires de débarquement sur le territoire libyen étaient prévues depuis quelques années. Mais cette guerre coloniale contre la Libye n’aurait pas été possible sans une guerre psychologique déclenchée préalablement par des planificateurs militaires chargés de fabriquer de toutes pièces des alibis et pour inventer des histoires que les serviteurs du grand capital dans les pays impérialistes s’en servent pour légitimer leur entreprise guerrière dans ce pays nord africain. Aucune guerre ne peut être menée sans une guerre psychologique orchestrée préalablement par les États agresseurs qui visent à la reddition de l’ennemi sans tirer une seule cartouche. Mais les techniques et les procédés des guerres psychologiques précédant les guerres sur les champs de bataille se sont transformés et perfectionnés au fur et à mesure de l’évolution et du développement de la technologie des moyens de communication à distance notamment la maîtrise des procédés de transmission du son et de l’image à distance. Malgré le perfectionnement des moyens techniques mis en œuvre dans le cadre de la guerre psychologique, le but de cette dernière reste inchangé: la victoire sur l’ennemi soit par simple capitulation soit son anéantissement physique pur et simple.

Pour atteindre cet objectif, les stratèges de la guerre psychologique recourent à des techniques et des procédés appropriés comme la fabrication de l’image d’un ennemi réel ou fictif que l’on veut abattre en la caricaturant et en la déformant au maximum telle sorte qu’elle puisse apparaître aux yeux de l’individu lambda et de l’opinion publique pour en faire un monstre. Parmi les techniques utilisées, il y a la volonté d’encourager et de mobiliser son propre camp, l’art de paraître comme victorieuse, d’encourager son propre camp et de décourager et de démobiliser moralement le camp adverse; l’art de tromper pour pousser l’adversaire à prendre des décisions erronées et parfois fatales; l’art de voir et de cacher; l’art de leurrer et de l’art de croire et de faire croire. Une guerre psychologique aurait atteint son objectif si l’image de l’ennemi est déjà ancrée dans l’image du peuple et si tout le monde croit que c’est ennemi là qu’il faut abattre.

Souvenons-nous le colonel Libyen était l’ami de l’Occident qui lui a déroulé le tapis rouge avant que la guerre psychologique de l’impérialisme occidental et sa propagande politique n’en fassent un dictateur et un tyran. Avant lui, Saddam Hussein était l’ami de l’Occident qui s’en était servi pour abattre la jeune « révolution » iranienne avant que la guerre psychologique et la propagande politique de l’Occident impérialiste ne le transforme en un monstre, en dictateur, en tyran détenteur des armes de destruction massive, les fameuses ADM. Souvenons-nous comment la guerre psychologique ayant préparé la guerre sur la Serbie a fabriqué l’image d’un Milosevic, méchant, sanguinaire et cruel massacrant les gentils bosniaques et kosovars présentés comme des gentils agneaux. Souvenons-nous aussi la guerre psychologique orchestrée par l’Occident capitaliste et impérialiste a fabriqué l’image d’un Staline, tyran, sanguinaire et dictateur.

Pour mener à bien sa guerre coloniale et pour piller le pétrole de ce pays en toute impunité, la guerre psychologique menée la coalition impérialiste atlantiste recourt aux mêmes techniques et procédés que durant les deux guerres du Golf, la guerre contre l’ex-Yougoslavie et la guerre en Afghanistan. Cette guerre psychologique orchestrée par les impérialistes vise à fabriquer d’une part, l’image du ou des bienfaiteurs (s), il faut traduire, les rapaces et les vautours occidentaux présentés comme les sauveurs providentiels des populations libyennes martyrisées et d’autre part, celle d’un colonel libyen sanguinaire et un dictateur impitoyable alors que les « rebelles de l’OTAN » sont dépeints des gens sympathiques, des grands démocrates, des individus et des groupes victimes de persécution comme furent jadis les « gentils » bosniaques et les « gentils » kosovars, soi-disant victimes du « sanguinaire » Milosevic. Les techniques que l’on peut facilement remarquer dans la guerre psychologique de l’Occident impérialiste, il y l’art de paraître et de faire-croire que l’arrivée des « rebelles de l’OTAN » à Tripoli marque la fin du règne du colonel Kadhafi alors que les combats font rage non seulement à Tripoli mais un peu partout sur le territoire libyen et que contrairement aux sirènes de la propagande politique dans les pays agresseurs, les loyalistes ont repris l’offensive dans la capitale libyenne dans d’autres régions comme Al Zawara et Abu Jawad. La preuve que la prise par les « rebelles de l’OTAN) de Bab Al-zizia à Tripoli est plutôt de la poudre aux yeux, les combats continuent dans le secteur et les loyalistes ont repris l’offensive en bombardant l’ancienne résidence du colonel Kadaffi. Une vraie victoire se décide non pas sur les écrans de télévision mais sur le terrain et à l’heure actuelle, bien qu’ayant perdu le centre ville de Tripoli, ce sont les loyalistes qui passent à l’attaque et les « rebelles de l’OTAN » sont réellement piégés dans le centre de la ville entre les tirs des snipers postés sur les immeubles et les obus lancés par l’artillerie du quartier contigu de Bab Al Azizia. Une dernière preuve du décharnement du camp impérialiste et de ses marionnettes autochtones, est la hausse soudaine du prix du pétrole Brent à plus de 109 dollars, ce qui signifie que la guerre contre le colonel Kadhafi n’a pas terminé et que les rapaces et les vautours qui tournoient autour des champs pétrolifères libyens ne sont pas encore a bout de leur peine. Bien au contraire, la guerre de libération nationale menée par les troupes loyalistes du colonel Kadhafi ne fait que commencer et dans les prochains jours les impérialistes atlantistes vont découvrir que leurs marionnettes autochtones sont un groupement hétéroclite made NATO dépourvu de toute assise sociologique et de toute légitimité politique leur permettant d’unifier et de gouverner un pays, que le CNT s’apparente davantage à une bande d’opportunistes, d’affairistes et de mercenaires comme leurs comparses afghans et irakiens, les Karzai et les AL- Maliki attirés par l’appât du gain et par ramasser les quelques miettes que leurs maîtres atlantistes auront laissées sur leur table de festin et que finalement c’est le dictateur qui représente réellement les sentiments profonds de son peuple et qui jouit encore d’une popularité sans égale surtout depuis la guerre coloniale menée contre son pays.

FAOUZI ELMIR

Mots-clés : guerre psychologique, guerre coloniale, Libye, OTAN.

LA NOUVELLE CUISINE POLITIQUE EN TUNISIE

janvier 22, 2011

LA NOUVELLE CUISINE POLITIQUE EN TUNISIE

Il ne faut pas être un grand expert en politique et un fin observateur de la politique internationale pour deviner ce qui se trame aujourd’hui dans la Tunisie de l’après Ben Ali. Il faut dire que le monde capitaliste occidental a été pris de court et il ne s’attendait pas vraiment à ce coup de poker tunisien, car le régime semblait jouir d’une stabilité parfaite depuis 23 ans et le pantin en place convenait parfaitement au capital transnational, notamment le capital français et américain, puisqu’il gérait en bon père de famille ses intérêts moyennant une rémunération substantielle et une fortune personnelle de 4 miliards de dollars et à 8 milliards de dollars avec celle d’autres membres de la famille de sa femme. La question de la retraite de Ben Ali et de sa famille ne se pose donc pas. A l’origine des « malheurs » de Ben Ali et de son régime fantoche, il y a le jeune diplômé Mohamed Bouazizi, le jeune qui s’est immolé par le feu le 17 décembre 2010, à l’origine de ce qui est convenu d’appeler la révolte tunisienne, mort avant de voir la fin du régime, qui a changé la donne en créant un vide politique que les néo colonisateurs de la Tunisie et leurs pantins autochtones cherchent aujourd’hui à combler par tous les moyens. Qu’ont-ils trouvé au fait pour remplacer rapidement le régime défunt de Ben Ali ?

Après le départ de Ben Ali, les néo-colonisateurs capitalistes et leurs pantins autochtones ont voulu parer au plus pressé en mettant en place un gouvernement dit de transition composé d’anciens membres du régime défunt. Mais ils ont vu que cela ne marchait pas et ne suffisait guère à calmer la colère des foules et à éteindre la flamme de la révolte. Mais comme les néo-colonisateurs capitalistes et leurs pantins autochtones sont des gens pragmatiques à cause des intérêts colossaux qui sont en jeu, ils sont en train d’inventer de nouveaux ingrédients pour leur nouvelle cuisine politique. Quelle est cette nouvelle recette miracle pour la Tunisie de l’après Ben Ali ? Elle est très facile à deviner et elle est vite trouvée : la carte islamiste.

La carte de l’islamisme dans la Tunisie de l’après Ben Ali convient parfaitement à la nouvelle situation politique inédite dans un pays épargné jusqu’ici par le virus de l’islamisme intégriste. Mais comme les néo colonisateurs et leurs pantins autochtones sont des gens lucides et visionnaires, la carte islamiste leur va comme un gant, car elle est la seule solution possible dans l’état actuel pour pérenniser l’ancien régime sous d’autres formes mais avec de nouveaux clones de Ben Ali et de nouvelles marionnettes autochtones qui font parfaitement l’affaire, c’est-à-dire sauvegarder au mieux les affaires du capital transnational. Cet recours à l’islam politique dans la Tunisie de l’après Ben Ali n’est pas une exception à la règle mais il a toujours été l’arme historique du capitalisme et de l’impérialisme qui ont fait de l’instrumentalisation du religieux à la fois un principe et une méthode de gouvernement soit pour sauver des intérêts menacés soit pour perpétuer la domination du capital sur l’ensemble de la société.

L’INSTUMENTALISATION DU RELIGIEUX PAR LE CAPITALISME ET L’IMPÉRIALISME

C’est une banalité de dire que les intégrismes, musulman, chrétien et juif, sont et ils ont toujours été du pain béni et les alliés objectifs du capitalisme et de l’impérialisme. Ce n’est pas le lieu ici de démontrer le bien fondé de cette thèse mais l’histoire est truffée d’exemples montrant d’une façon indéniable comment le capitalisme et l’impérialisme ont instrumentalisé les religions pour arriver à leurs fins. Pour commencer on peut dire que tous ces États croupions du Moyen-Orient qui se disent indépendants et qui sont aujourd’hui les gendarmes de l’impérialisme dans cette région du monde ont été créés de toutes pièces par les anciennes puissances coloniales anglaise et française en recourant au principe bien connu « diviser pour régner » et à la stratégie de l’instrumentalisation du religieux et de l’exacerbation des sentiments religieux pour dépecer l’empire Ottoman.

Nous n’allons pas refaire toute l’histoire mais prenons quelques exemples pour situer cette proximité idéologique et cette alliance politique objective entre capitalisme,impérialisme,intégrisme(tous les intégrismes). La Russie a réussi à séparer les minorités slaves de l’empire ottoman en créant des petites principautés chrétiennes suite à la guerre qui fit rage dans les Balkans en 1878. En 1860, pour détacher la Syrie et le Mont Liban de l’empire Ottoman, la France avait provoqué une (première, oui une première) guerre civile entre druzes, musulmans chiites de Syrie et les chrétiens maronites du Mont Liban. Bien avant la solution finale d’Hitler, l’intégrisme juif a été provoqué et encouragé en sous main à la fin du XIXème siècle par les pays européens pour se débarrasser d’une partie de leurs populations d’origine juive en les incitant à partir « ailleurs » dans un premier temps en Ouganda et ensuite, « manque de pot » pour les palestiniens en Palestine te ce n’est pas hasard que le Moyen Orient est devenu le « foyer national juif » et la nouvelle destination du « peuple élu » quand on sait les énormes ressources pétrolières que recèlent les sous-sols de cette région du monde. Pour faire imploser l’ex-Yougoslavie, l’impérialisme américain et ses satellites européens ont provoqué une guerre civile et religieuse entre les différents peuples de la fédération yougoslave.

Bien avant de créer Ben Laden et ses acolytes et bien avant de mener leur croisade anticommuniste en Afghanistan, les Etats-Unis et l’Occident capitaliste avaient déjà suscité et encouragé en sous main le fondamentalisme religieux musulman à la fin des années 1960 en Arabie Saoudite et au Pakistan qui, pour lutter contre le marxisme « athée » dans le monde arabo-msulman, ont créé en 1969 l’OCI ( Organisation de la Conférence Islamique) qui groupe aujourd’hui 56 Etats et avait et continue à financer des écoles coraniques et des mouvements intégristes un peu partout dans le monde arabo-musulman. L’ennemi communiste n’existant plus, l’intégrisme musulman a été recyclé par l’idéologie capitaliste et l’impérialisme pour devenir aujourd’hui un moyen d’abrutissement des masses, un enjeu dans la lutte politique capitalistes et un moyen de diversion pour masquer les questions essentielles engendrées par un capitalisme agonisant que sont le chômage de masse, la misère et la pauvreté et les solutions misérabilistes qui leur sont affectées, charité, associations caritatives, soupe populaire etc.

La propagande politique officielle focalise les regards sur le seul intégrisme musulman et sur les sectes, la scientologie etc mais elle passe sous silence, après tout c’est son rôle, l’intégrisme chrétien instrumentalisé à bon escient par le capitalisme et l’impérialisme. À force d’être abreuvé à longueur de journée de benladeneries, on oublie l’existence de tous ces réseaux et de tous ces mouvements intégristes chrétiens qui travaillent dans l’ombre et qui ont été créés et encouragés par les États capitalistes pour lutter contre le marxisme, le communisme athée mais aussi contre d’autres religions, notamment la religion musulmane. Curieusement, les mass media n’évoque jamais le cas de ce célèbre intégriste que fut le pape Jean Paul II qui avait joué un rôle déterminant dans la renaissance de l’intégrisme chrétien et des partis d’extrême droite non seulement jadis et aujourd’hui dans l’Europe de l’Est mais aussi dans l’Europe de l’Ouest et qui est considéré à juste titre comme le fossoyeur du bloc communiste. La propagande capitaliste ne dit pas un mot sur les intégristes chrétiens de l’Opus Dei, sur ceux de mouvement charismatique et la Légion du Christ qui sont l’équivalent des mouvements intégristes musulmans et qui forment les réseaux informels de propagande pour les partis de la démocratie chrétienne qui ont gouverné et qui gouvernent aujourd’hui certains pays européens. Ajoutons à cela les partis d’extrême droite en Europe qui sont en réalité des mouvements et des réseaux intégristes chrétiens, xénophobes et racistes, maquillés en partis politiques grâce à la complaisance et au soutien souterrain apportés par les Etats capitalistes et par l’impérialisme et dont le rôle consiste à lutter contre le communisme mais aussi contre les musulmans et la religion musulmane.

Aujourd’hui, avec l’irruption de la carte islamiste dans la Tunisie de l’après Ben Ali, nous sommes sûrs que derrière cette nouvelle cuisine politique, il y a la main invisible des néo-colonisateurs et de leurs marionnettes autochtones.

FAOUZI ELMIR

Mots-clés : Tunisie, islamisme, intégrisme, religion, capitalisme, impérialisme.